L’économie circulaire vient redéfinir le modèle de croissance adopté ces dernières décennies. Elle vise à sortir du schéma linéaire extraire, produire, consommer, jeter en soulignant l’impact positif de ce modèle sur la société.
Définie par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie en 2014, elle est un « système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), (qui) vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement tout en permettant le bien-être des individus. »
En d’autres termes, l’économie circulaire est une réponse à la prise de conscience de la finitude des richesses produites par la planète. La consommation des êtres humains a largement dépassé la capacité de la Terre à régénérer ses ressources. Les êtres humains se trouvent aujourd’hui face au défi écologique auquel il faut répondre rapidement, de manière concrète et multidimensionnelle.
Plus qu’un modèle économique, l’économie circulaire vient soutenir le capital social et naturel, en vue de la transition écologique vers l’utilisation de ressources renouvelables. Elle appelle à une consommation plus sobre et responsable alors que les dernières décennies se sont caractérisées par une consommation à outrance, illimitée et irréfléchie.
Elle est soutenue par trois piliers : une production durable, une consommation responsable, et enfin la renaissance des biens et services.
La prise de conscience initiée par les scientifiques écologistes s’est accompagnée de revendications citoyennes. Celles-ci ont permis l’intervention des pouvoirs publics S’inscrivant dans la logique de la charte de l’environnement de 2004, ayant, il faut le rappeler, valeur constitutionnelle, a été définitivement adopté le mois dernier (janvier 2020) le projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire.
Fruit d’un long processus d’échanges et de compromis, la loi avait été présenté au Conseil des ministres en juillet 2019. Par l’intervention multiplicité d’acteurs, gouvernementaux, publics, législatifs, administratifs indépendants, mais également issus de la société civile, cette loi représente un pas important vers le nouvel modèle de société qui s’impose désormais à l’ensemble des sociétés.
En effet, comme le note l’Institut National de l’Economie Circulaire, un des acteurs de la loi, « cette loi intervient dans un contexte de prise de conscience collective sur la nécessité d’une transition d’un modèle de production et de consommation linéaire reposant sur le principe obsolète de l’abondance des ressources naturelles, à un nouveau modèle adapté aux défis d’aujourd’hui[1]».
La loi adopte des mesures nécessaires, pour en citer quelques unes des mesures visant l’information du consommateur, favorisant la réparation des objets, la lutte contre le gaspillage, l’interdiction de la destruction des invendus, le développement de la vente en vrac ou encore l’application des mesures européennes visant la fin du plastique à usage unique … Ainsi elle s’appuie sur les quatre piliers que sont la formation, l’incitation, la réglementation et la fiscalité.
Par ailleurs, il faut noter également que désormais, en conformité avec l’article 12 de cette même loi, le dépôt sauvage sera lourdement réprimé. En effet, intégré à l’article L. 541-3 du code de l’environnement, la loi prévoit un pouvoir aux municipalités d’ordonner le paiement d’une amende allant jusqu’à 15 000 € pour l’abandon et le dépôt d’objets ou produits sur la voie publique.
Le défi écologique nécessite de repenser la conception, la production et la consommation. Du concept à la pratique, Le Castor est né de la volonté de contribuer à ces changements positifs. De nombreuses initiatives citoyennes sont dores-et-déjà nées de cette prise de conscience. A Paris, des associations viennent t’aider à réparer tes objets, c’est par exemple l’Etablisienne, installée dans le XIIe arrondissement de Paris, établissement dédié au bricolage, ou encore le Repair Café présent dans toute la France.
Consommer mieux, plus durablement, limiter le gaspillage, c’est l’essence même de Le Castor. Venant marcher de concert avec les citoyens, vers une prise de conscience générale et simplifiée. La transition écologique, ça commence par de petits gestes faciles, quotidiens. Pourtant chaque geste est important. Et puisque rien ne se perd, tout se transforme, offre une nouvelle vie à tes meubles !
Co-Rédigé par Perrine Macé, Master droit humanitaire international
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